L’Échangeur de Fère-en-Tardenois

Un lieu simple


Hélène Caubel

€19,00
En 1991, les trois membres de la compagnie de spectacles ALIS décidèrent de transformer la minoterie abandonnée dans laquelle ils s’étaient installés un an plus tôt, à Fère-en-Tardenois, en une base de soutien à la création artistique, ouverte à d’autres équipes que la leur. Ainsi, le surprenant ensemble architectural dit « Moulin Canard », en friche, se mit-il à abriter L’échangeur : initiative civile en faveur de la danse contemporaine et de tous les arts scéniques non conventionnels. Sous l’impulsion de Christophe Marquis, alors chargé de production au sein d’ALIS, L’échangeur va s’engager dans une action volontariste, visant à promouvoir ces formes artistiques auprès des habitants de l’Aisne et de Picardie, et affirmant un idéal d’équité et d’émancipation. L’échangeur a été reconnu par l’État et les collectivités territoriales comme scène conventionnée en 2004, pôle artistique régional en 2007, avant d’entrer en préfiguration, pour devenir, en 2011, le premier centre de développement chorégraphique en milieu rural. C’est l’histoire de cette drôle de mue, de ses enjeux, et de tous ceux qui y ont participé que ce livre s’emploie à raconter à travers texte et témoignages sonores.
L'auteur

Hélène Caubel
Née en 1975, Hélène Caubel est titulaire d'une maîtrise de conception et de mise en œuvre de projets culturels, consacrée à la notion de petits lieux de spectacle vivant et d'un Diplôme d'Etudes Appliquées (DEA) en sociologie du pouvoir, dédié aux articulations entre la pratique de l'art et l'acte de résistance.
Depuis 1995, Hélène Caubel réalise des projets culturels, ancrés dans des contextes socio-politiques qui l'interrogent (sur l'île de Tory en République d'Irlande, dans le XXème arrondissement de Paris ou encore à Baddawi au Liban). En 2001, elle rejoint l'équipe de Mains d'œuvres, à Saint-Ouen, lieu pour l'invention artistique et citoyenne, en tant qu'assistante de la direction et responsable du pôle sociétal. Elle accompagne là, notamment, une dizaine d'associations afin qu'elles développent leurs propres projets dans les champs artistiques, culturels et socio-éducatifs. Elle conçoit et mène également, au côté d'Anne Lalaire, l'enquête participative et l'exposition « Mémoire et Transmission d'une histoire industrielle à Saint-Ouen », liées à l'histoire du bâtiment dans lequel Mains d'œuvres est installé, ancien centre social et sportif des usines Ferodo/Valeo.
Depuis 2006, elle effectue des missions d'étude pour différents commanditaires publics ou privés. Passionnée par le langage, elle s’appuie souvent sur une méthode d’investigation s’articulant autour d’entretiens en face à face semi-directifs.

Création sonore : Emilie Mousset
Née en 1977, Emilie Mousset est titulaire d'une maîtrise de littérature comparée consacrée à l'auteur américain William Faulkner et l'auteur espagnol Juan Benet, et d'un Diplôme d'Etudes Appliquées (DEA) en sociologie de l'art, dédié aux pratiques du jazz en France et en Espagne depuis les années 1980.
Elle a débuté son parcours professionnel en 1999 dans le théâtre, en tant que collaboratrice artistique, notamment avec la metteur en scène Anne-Laure Liégeois (qu'elle assiste, à partir du spectacle « Embouteillage », sur une dizaine de créations), et l'auteur et metteur en scène Christophe Huysman. Elle décide de se consacrer à l'écriture sonore à partir de 2003, en développant un travail de collecte autour de la mémoire de la guerre d'Espagne. Elle se forme à l'écriture sonore auprès de Kaye Mortley, Hervé Birolini, Daniel Deshayes, aux techniques du son à l'INA, et suit la classe de composition électroacoustique du CNR de Pantin. Elle compose pour le spectacle vivant, la radio, ou réalise des installations sonores. Son écriture aime mêler l'oralité et la composition musicale, et travaille à la fois l'écoute d'une parole et sa diffusion particulière dans un espace ou un paysage.

160 pages | ISBN : 9782355391446