Chant de la tête arrachée

(Faux bals 1)


Royds Fuentes-Imbert

€9,00
Une jeune femme se fait exploser dans un endroit public. Rien ne permet d’expliquer le geste. Sa tête nous observe. Sa tête nous observe. Elle repose sur la main gauche d’un médecin légiste. « L’argument est simple et l’on se prend à se demander ce qui le complique ainsi. On se prend à vouloir précipiter la catastrophe pour que le repos devienne possible. Car le temps que nous fait vivre le texte de Royds Fuentes-Imbert est mouvement perpétuel. Il nous implique dans ce paradoxe étrange d’une structure-chaos où selon la formule de Schelling “toutes les possibilités se réalisent”. Alors que nous voudrions, comme le médecin légiste, d’une vie douce dans un “jardin informel“ nous offrant une garantie contre la tragédie, il nous faut évoluer au centre de l’événement “où à présent s’enjambent les signes“. Allégorie fantomatique, Chant de la tête arrachée déploie des signes s’aveuglant les uns les autres, où chaque signification, parce qu’elle fragmente les significations qui lui coexistent, fait apparaître la malhonnêteté de tout symbole que le lecteur pourrait trouver pour rassasier son désir d’unité. Il y a quelque chose d’inexprimé dans la narration de l’événement que nous font les personnages et c’est cet inachèvement même qui dialectise étrangement l’événement et la tragédie. » Dominique Corneillier.
L'auteur

Diplômé en art dramatique de l'Institut Supérieur des Arts de la Havane, Royds Fuentes-Imbert y a enseigné l'histoire du théâtre et la dramaturgie. Poète et auteur dramatique il a publié plusieurs textes en langue française.
De 1988 à 1995, il est directeur du Théâtre de l'ignotum, groupe de théâtre expérimental pour lequel il a réalisé la mise en scène de plusieurs pièces et adaptations à la Havane : Tamar et Annon, un drame liturgique inspiré d'un texte de F. G. Lorca, Balthazar, pièce de G. Gomez de Avellaneda, Une saison en enfer de Rimbaud, et Le dernier Faustus dont il est l’auteur.
Comédien, il a joué dans La fin du jeu, mise en scène par Nelda Castillo (1992) et dans ses propres spectacles.
Installé depuis 1997 à Montréal il y poursuit ses recherches en anthropologie et en art. Il a donné plusieurs conférences à l'Université du Québec à Montréal notamment sur L’Impossibilité du théâtre: la représentation classique et non-classique, sur L’Évolution de la notion de rituel dans l'anthropologie théâtrale et sur Les Médias, une transformation radicale dans la notion de représentation. Il fait actuellement une thèse à l’UQAM, sur la redéfinition du phénomène de la représentation théâtrale dans les sociétés de l’information.
Derniers textes parus : L’épopée du lâche (Adage éditions, Montréal, 2004), Joie de nous qui passons (Lanctôt - Adage éditeur, Montréal, 2000), L’Oratorio des visions, Trilogie (Elaeis éditions, Montréal, 1999).

64 pages | ISBN : 9782912877611